vendredi, octobre 22 2010

Les marchés financiers sont-ils fractales ?

Avec la disparition de Benoît Mandelbrot, tout le monde parle (ou reparle) du caractère fractale des prix des actifs financiers.


La théorie des valeurs extrêmes qui a été le sujet de ma thèse il y a une vingtaine d'années permet de préciser le poids des queues de la distribution statistique des variations de prix des actifs financiers. Cette théorie permet notamment de dire si les variations de prix suivent une loi normale (modèle gaussien) qui présente des queues fines avec une probabilité très faible d'observer des valeurs extrêmes ou la loi de Pareto (modèle fractale) qui présente des queues très épaisses avec une probabilité importante d'observer des valeurs extrêmes.


Empiriquement, pour tous les marchés financiers que j'ai étudié (actions, changes, taux, matières premières, etc.), la théorie des valeurs extrêmes rejettent à la fois le modèle gaussien car il sous-estime le poids des valeurs extrêmes et le modèle fractale car il surestime le poids des valeurs extrêmes. Par contre, les résultats sont compatibles avec des lois de Student ou des processus GARCH.


Pour en savoir plus :


vendredi, octobre 15 2010

Mise en ligne de pricers de produits dérivés de taux

Bonjour,


Je viens de mettre en ligne des outils de modélisation de la courbe de taux d'intérêt et des pricers pour valoriser des produits de taux.


Julien Lang et Maxime de Juniac, étudiants de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées (ENPC), ont contribué à la programmation de ces outils sur internet.


Pour tout commentaire ou questions sur ces outils, vous pouvez me contacter via le site.


mercredi, octobre 6 2010

Valorisation du DPS pour l'augmentation de capital Michelin

Le droit préférentiel de souscription (DPS) est une valeur mobilière émise lors d'une augmentation de capital réalisée par une entreprise. Sa raison d'être est de compenser les anciens actionnaires du phénomène de dilution suite à l'entrée de nouveaux actionnaires à un prix préférentiel (la valeur d'émission des nouvelles actions).


Une question que l'on me pose souvent est : comment valoriser un DPS ? Pendant la période correspondant à l'augmentation de capital (quelques semaines en général), le DPS est coté sur le marché (pour les entreprises cotées en Bourse). Il existe aussi des modèles mathématico-financiers qui permettent de valoriser un DPS. Sur ce site, vous trouverez deux modèles d'évaluation : le premier suppose que l'augmentation de capital a lieu instantanément à une date donnée, le deuxième suppose, de façon plus réaliste, que l'augmentation a lieu sur une période donnée.


Ces modèles peuvent être appliqués à des cas réels. Par exemple l'augmentation de capital de Michelin correspond aux paramètres suivants :

  • Période de l'augmentation de capital : du 30 septembre 2010 au 13 octobre 2010 inclus
  • Nombre d'anciennes actions : 149 367 973
  • Nombre de nouvelles actions émises : entre 27 111 111 et 28 666 666
  • Valeur d'émission des nouvelles actions : 45 euros
  • Cours de l'action : consulter un site de courtage en ligne

Les deux modèles disponibles sur le site donne des valeurs approchées. Des caractéristiques propres à chaque émission (comme la variation du nombre d'anciennes actions suite à l'exercice possible d'obligations convertibles existantes pendant la période de l'augmentation de capital dans le cas de Michelin) ne sont pas prises en compte et nécessitent un modèle plus développé.


Sondage : Un an après la faillite de Lehman Brothers, pensez-vous que la Fed a bien agi ?

Quelques temps après le non-sauvetage de Lehman Brothers par la Fed, je posais la question sur le site de savoir si la Fed avait bien agi.


Les résultats sont les suivants : 48% pensent que oui, 39% pensent que non et 13% ne savent pas.


Même si le nombre de réponses (23) limite la portée d'une conclusion, le résultat n'en reste pas moins intéressant. Personnellement, j'avais plutôt, l'impression qu'une forte majorité de personnes pensaient que la Fed avait fait une erreur en laissant Lehman Brothers se mettre en faillite. En effet, la faillite de cette grande institution a eu pour conséquence de fortement accentuer la crise bancaire à l'automne 2008. Ceux qui pensent que la Fed a bien agi ont sans doute en tête l'aléa moral auquel doivent faire face les banques centrales.


On pourra consulter sur ce site ma présentation sur le business model des banques et la concept d'aléa moral.


> Focus sur la crise


lundi, septembre 27 2010

L'ESSEC sera présent à Patrimonia 2010

Patrimonia est le salon pour les professionnels de la gestion de patrimoine. Il se tiendra à Lyon le jeudi 30 septembre et le vendredi 1er octobre 2010. Chaque année, Patrimonia rassemble des professionnels comme les conseillers en gestion de patrimoine (CGP), les banques d'affaires, les sociétés de gestion, les activités d'immobilier locatif… L'ESSEC sera présent à Patrimonia pour présenter son programme de formation en gestion de patrimoine pour les professionnels. Vous pouvez rendre visite à l'ESSEC au stand E33.


La formation ESSEC Gestion de patrimoine s'adresse en particulier aux conseillers en gestion de patrimoine indépendants ayant choisi le statut de CIF. La formation a lieu dans les locaux de l'ESSEC au CNIT (Paris - La Défense) situé au cœur du quartier des affaires. La formation comprend une dizaine de séminaires. Chaque séminaire a une durée de deux jours. Les participants peuvent choisir chaque séminaire à la carte pour compléter leurs connaissances ou améliorer leurs compétences dans un domaine particulier ou se construire un parcours de formation donnant droit au Certificat ESSEC Gestion de patrimoine. Exemples de séminaires offerts : Panorama de la gestion de patrimoine, Le cadre juridique et fiscal, L'investissement immobilier et Les placements financiers.


Pour plus d'information, vous pouvez visiter le site de Patrimonia et le site de la Formation ESSEC Gestion de patrimoine.



dimanche, septembre 26 2010

Article sur les CIF paru dans la revue l’As Patrimonial

Le métier de conseiller en gestion de patrimoine (CGP) est transversal : il fait appel à des connaissances et de l’expérience dans différents domaines : le cadre juridique et fiscal, l’assurance-vie, les placements financiers, l’investissement immobilier, etc. Cette transversalité se traduit en pratique par différent statuts : le conseil en investissements financiers (CIF), le démarchage bancaire et financier, l’agent immobilier, le courtage en assurance et la capacité juridique appropriée (CJA).


Bien des participants dans la formation ESSEC Gestion de patrimoine me demandent des précisions sur le métier de CGP et ses différentes activités. C’est pourquoi j’ai commencé à rédiger une série d’articles sur le sujet.


Le premier article, co-écrit avec Laurent Rougeot, porte sur l’activité de conseil en investissements financiers (CIF). Il vient d’être publié par la revue L’As Patrimonial destinés aux professionnels de la gestion de patrimoine.


> Lire l’article CIF : une activité très encadrée.


> Visiter le site de la revue L'As patrimonial.


> Visiter le site de la Formation ESSEC Gestion de patrimoine.



lundi, juin 14 2010

Séminaire ESSEC Placements financiers

Les solutions d’investissement financier sont une part importante et complexe des propositions patrimoniales, c’est pourquoi l’Essec Executive Education propose un séminaire « Placements Financiers » dans le cadre du certificat fondamental de la Formation Gestion de Patrimoine.


Ce séminaire de deux jours (15 et 16 juin 2010) s’adresse aux conseillers en investissements financiers (CIF), aux conseillers en gestion de patrimoine indépendants, aux conseillers en gestion patrimoniale dans les réseaux bancaires et d’assurance, aux professions connexes à la gestion de patrimoine ainsi qu’aux investisseurs avertis.


L’accent au cours du séminaire est mis sur les trois critères d’un investissement que sont la rentabilité, le risque et la liquidité et la relation entre ces trois critères (en particulier le couple rentabilité-risque). Une attention particulière sera apportée à l’allocation d’actifs et la diversification de portefeuille. Différentes méthodes de gestion de portefeuille seront présentées.


Les intervenants du séminaire


Le séminaire est dispensé par Christian Bito et François Longin. Christian Bito est diplômé de HEC et poursuit une carrière dans la finance, il est aussi professeur associé à l’ESSEC. Son domaine d’expertise est la gestion de portefeuille. François Longin est professeur de finance à l’ESSEC et responsable de la Formation ESSEC Gestion de patrimoine. Il est aussi consultant auprès d’institutions financières pour la gestion des risques bancaires.


> En savoir plus sur le séminaire


> S'inscrire au séminaire


Témoignage de Gabriel Eschbach -Ancien participant, Conseiller en Gestion de Patrimoine et Président du Club ESSEC Gestion de patrimoine



lundi, avril 5 2010

Sur le web cette semaine

Voici 3 sites que j'ai trouvé intéresssants sur le web cette semaine :


Gestion de patrimoine : Les « family offices » bancaires


Gestion de patrimoine : une note sur la disparité des revenus


mardi, décembre 15 2009

Quel business model bancaire après la crise ?

J'ai récemment participé à deux conférences organisées par Cass Business School et ESSEC Business School sur le thème de la crise financière: which business model for banks post-crisis ? Ces événements se sont tenus dans les locaux de Credit Suisse à Paris à dans les locaux (très business) de la Cass Business School.


J'ai pu écouter des anlayses originales de la crise par Stefan Szymanski, Professor or Economics à la Cass Business School, qui faisait le parallèle entre le monde de la finance et le monde du football et par Paul Palmer, Professor of Voluntary Sector Management à la Cass Business School qui montrait ce que la gouvernance et l'éthique dans les organismes de charité pouvaient apporter au monde des affaires.


De mon côté, j'ai présenté une analyse du changement de business model des banques qui peut constituer une des explications de la crise financière.


Vous pouvez trouver le support de ma présentation dans le focus sur la crise financière sur ce site. Le focus reprend d'autres travaux pertinents sur le sujet, des références, des sites utiles et mêmes des vidéos très pédagogiques pour comprendre les mécanismes de la crise.


vendredi, décembre 11 2009

De la difficulté d'estimer le risque

Joseph Stiglitz (prix Nobel d'économie) et Peter Orszag (actuellement directeur du budget de la Maison Blanche) ont écrit en 2002 un article désormais célèbre "Implications of the new Fannie Mae and Freddie Mac risk-based capital standard".


La conclusion de l'analyse était que le risque de faillite était pratiquement nul : "on the basis of historical experience, the risk to the government from a potential default on GSE debt is effectively zero". L'analyse historique était aussi confortée par une analyse scénarios. Pour l'histoire, la facture de la quasi-faillite des deux institutions en septembre 2008 a coûté plus de 110 milliards de dollars au gouvernement américain et donc aux contribuables américains...


Deux conclusions peuvent être tirées de cette histoire : 1) Le risque est un concept difficile à cerner. Il est en particulier difficile d'identifier les risques d'une situation (dans le cas présent, le risque systémique avait été sous-estimé voir ignoré); 2) Il y a de l'espoir pour vous et moi, un jour, d'obtenir le Prix Nobel d'économie...


> Cours Management bancaire



mardi, novembre 17 2009

Séminaire Investissement immobilier

L'immobilier reste le placement préféré des Français. D'après l'Insee, l'immobilier constitue près de 60% du patrimoine des ménages (cette statistique comprend à la fois l'immobilier d'usage et l'immobilier locatif).


Avec l'évolution incertaine du marché de l'immobilier, bien investir est devenu plus important que jamais. Pour maîtriser l'investissement immobilier, l'ESSEC Executive Education propose un séminaire Investissement immobilier dans le cadre de la Formation ESSEC Gestion de patrimoine.


Cette formation s'adresse en particulier aux professionnels du partimoine : conseillers en gestion de patrimoine, professions connexes (agents commerciaux, agents immobiliers, avocats fiscalistes, notaires, expert-comptables, etc.) et aux professionnels en reconversion.


S'inscrire au séminaire


Témoignage de Gabriel Eschbach -Ancien participant, Conseiller en Gestion de Patrimoine et Président du Club ESSEC Gestion de patrimoine



Témoignage de Stéphane Michot- Ancien participant, Co-fondateur de la société de gestion Oasis Gestion


jeudi, novembre 5 2009

Madoff a-t-il lu Melville ?

J’ai récemment assisté à une présentation du Professeur Jean-Michel Rey sur le livre de Herman Melville « The Confidence Man » traduit en français par « Le Grand Escroc ». L'objectif de la présentation était de faire ressortir des passages du livre pour une prochaine adaptation au cinéma par la société de production Hérodiade de Georges Fernandez.


Le livre de Melville relate des rencontres entre des passagers d’un grand bâteau à aubes sur le Mississippi un 1er avril. Sous différentes formes, un escroc gagne la confiance des passagers pour leur soutirer de l’argent. La confiance est bien le thème central des différents rencontres. Qu’est-ce que la confiance ? Est-elle la base des relations humaines ? Peut-on ou doit-on faire confiance ?


Si le livre de Melville n’a pas rencontré le succès à sa sortie en 1857, il interpelle aujourd’hui. Inévitablement, Melville traitant des sujets d’argent, la discussion suite à l’intervention du Professeur Rey s’est orientée vers le cas Madoff. La comparaison entre les deux situations et les deux personnages est saisissante : importance de la mise en scène avec une orchestration méthodique de la relation avec l’autre et mise en avant quasi-obsessionnelle de la confiance. Rappelons nous cette phrase désormais célèbre : « On peut douter de Dieu, mais on ne doute pas de Madoff ! ».


Le parallèle entre les deux histoires m’amène à poser une question : Madoff avait-il lu Melville ? Une autre question me vient aussi à l’esprit : les investisseurs, professionnels ou non, n’auraient-ils pas dû lire Melville ? Une telle lecture n'aurait-elle dû pas être un préalable à ce que les professionnels appellent le due dilligence process...




" Le Grand Escroc " par Hermann Melville

mardi, octobre 6 2009

Mission statement


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en associant formation, recherche et conseil
et en utilisant le puissant levier de l'internet.


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